Picasso

Picasso
dessiner à l’infini

Éditions du Centre Pompidou / 2023 / 210 × 290 mm / 304 pages / relié.

Ce catalogue a été publié à l’occasion de l’exposition « Picasso. Dessiner à l’infini », au Centre Pompidou. L’ouvrage présente près de 400 dessins de Picasso à travers 50 entrées thématiques.

Comment mettre en page un nouveau livre sur Picasso parmi les centaines déjà existants ?
Trouver du sens, du lien avec l’artiste, trouver des ingrédients pour que l’ouvrage devienne sensible, intime, que l’on ait envie de le lire et de le conserver avec attachement.
Le choix d’un papier très bouffant avec un touché qui nous rappelle celui du papier à dessin apporte beaucoup de charme à l’ensemble. Le livre devient alors volumineux mais extrêmement léger. Une teinte kraft comme couleur de fond pour la couverture que l’on retrouve à l’intérieur pour ouvrir le sommaire et les annexes, nous rappelle les couvertures brutes des carnets de croquis. J’ai numéroté en chiffre romain les 50 sections. Cela fait écho à la façon dont Picasso, avec obsession, datait et numérotait en chiffre romain ses dessins dans ses carnets. J’ai choisi comme typographie le Clarendon Graphic qui est un dessin contemporain du Clarendon de 1845. Il m’a permis d’être très lisible pour les textes des essais. Ce caractère avec ses empattements épais de forme rectangulaires donne un ton fort aux titres des entrées et au titre sur la couverture. De façon très discrète et ponctuelle, j’ai utilisé la typographie Mistral de Roger Excoffon qui est un caractère manuscrit, spontané, vivant et qui fait référence à l’écriture manuscrite de Picasso extrêmement présente dans ses carnets. La simplicité de la couverture dans la composition et le cadrage sur le dessin dont le trait de la chevelure est extrêmement énergique et vivant donne une grande force graphique à l’ensemble. Pour la liste des œuvres exposées qui s’étale sur 32 de pages en annexe du livre, j’ai proposé de reproduire l’intégralité d’un carnet de croquis. Cette liste indispensable pour les scientifiques mais assez austère pour le grand public devient alors un terrain de jeu. Comme un livre à l’intérieur d’un livre, le lecteur parcourt l’intégralité d’un carnet. Cela nous permet également de nous rendre compte de la richesse et de la recherche permanente de Picasso dans ses carnets.