Pionnières
Artistes dans le Paris des Années folles

Éditions de la Réunion des musées nationaux – Grand Palais / 2022 / 200 × 290 mm / 208 pages / relié.

Cet ouvrage est publié à l’occasion de l’exposition « Pionnières. Artistes dans le Paris des Années folles » au musée du Luxembourg. Il présente le travail d’une quarantaine d’artistes femmes de la première moitié du XXe siècle. Longtemps marginalisées, discriminées, et souvent oubliées, ces femmes ont pourtant été de nombreuses avant-gardistes dans l’histoire de l’art.
« Le plus souvent dans l’histoire, anonyme était une femme » (Virginia Woolf).

Dans cet ouvrage j’ai voulu faire écho à l’audace, le courage, l’énergie de ces femmes notamment par les choix typographiques. Trois caractères cohabitent dans ce livre :
- Le Bourrasque de « Bureau Brut » comme typographie de titre. Le nom de ce caractère évoque un fort coup de vent illustré par le dessin de son italique et italique inversées. Comme un clin d’œil à l’énergie, la vitalité, de ce mouvement fulgurant des années folles. Dès la couverture, le mot « Pionnières » en lettres capitales est affirmé très fortement en recouvrant le corps nu de la peinture. Il déborde de la couverture à l’image du cadrage de l’œuvre. Dans une diagonale inversée à celle du dessin, comme une grande bannière, il s’incruste dans la peinture. Un jeu de couleur apparait faisant écho aux teintes et aux jeux géométriques présents à l’arrière-plan de la peinture. Un vernis brillant sur les lettres apporte au mot contraste et lumière. Enfin, le morceau rouge du « P » joue avec le rouge des lèvres et du vernis des ongles.
- Le Faune display Italic d’Alice Savoie pour les folios. Ses courbes ondulantes, ses étonnantes déformations me faisaient penser à quelque chose de très féminin et me rappelaient La Belle Rafaela de Tamara de Lempicka présenté dans l’exposition.
- Enfin, l’Antique Olive de Roger Excoffon pour le texte courant. Ses formes vivantes pour une typographie linéale apportent un confort de lecture mais aussi beaucoup d’humanité.
Les ouvertures de chapitre font cohabiter deux détails d’œuvres d’artistes différents. Ces détails jouent ensemble et nous questionnent.