Le Dibbouk

Le Dibbouk
Fantôme du monde disparu

Éditions du musée d’art et d’histoire du Judaïsme / Éditions Actes Sud / 2024 / 196 × 255 mm / 240 pages / broché.

Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition «Le dibbouk. Fantôme du monde disparu», présentée au mahJ. Il explore le thème du dibbouk dans le théâtre, le cinéma et les arts plastiques.

Il s’agissait pour moi de trouver une écriture avec du caractère qui réponde à la sonorité si mystérieuse du mot «dibbouk». Pour cela, j’ai utilisé comme typographie de titre le Zangezi 8 et 9 de Daria Petrova. Un dessin très marqué, excentrique avec des empattements en coin agressifs accompagnés de généreuses courbes. Cette écriture se marie bien à l’esthétique expressionniste présente dans les représentations de la pièce du Dibbouk par la troupe Habima ou dans le film Dibbouk de Michał Waszyński. Les textes des essais et les 3 grands portfolios sont traités dans un pantone brun, kaki. Cette teinte provient des couleurs des photographies de Solomon Youdovine rapportées lors des expéditions ethnographiques et présentées dans le catalogue. Elle apporte beaucoup de douceur et de charme à l’ensemble et une grande cohérence avec l’iconographie générale du livre. Le mot «Dibbouk» est affirmé en grand sur la première de couverture. Il est associé à l’image d’une femme qui par la position de ses mains semble possédée. Celle-ci est presque fantomatique avec ce halot qui entoure sa tête. On est bien là dans le thème du livre : «esprits», «possession». Le choix d’un cadrage serré sur le visage, le traitement en bichromie avec un bleu électrique, donne beaucoup de force graphique à cette «Une».
J’ai choisi de ponctuer le livre par deux œuvres fondamentales :
— la pièce de théâtre de 1919 de Sh. An-ski, Le Dibbouk: Entre deux mondes
— le film (adaptation de la pièce) de 1937, réalisé par Michał Waszyński, Dibbouk
Ainsi, on entre dans le livre par une citation extraite de la pièce de théâtre définissant le terme «dibbouk». Elle est suivie par la scène du cimetière avec des photogrammes du film associé aux dialogues. Au centre du livre, une série de grands photogrammes reprennent une des scènes les plus emblématiques du film, «la danse de la mort». Enfin on conclue le catalogue par les derniers dialogues de la pièce qui nous laisse dans un état de réflexion «J’ai oublié qui je suis… C’est par tes pensées que je me souviens de moi…»